Dubaï: 15 ans de prison pour les violeurs

Publié le par jpep edt tsr.ch

La mère de l'adolescent se bat ardemment pour son fils [Reuters]
Vos grands parents Marie et Bernard installés à Dubai, il est 
intéressant de voir ce qui s'y passe comme ailleurs dans le monde. Un évènement a marqué ce mois de décembre, du moins pour les ocidentaux, et a été largement repris dans la presse occidentale.
L'article est ici d'origine suisse.


12.12.2007 11:53
 
Un tribunal de Dubaï a condamné mercredi à 15 ans de prison deux des trois Emiratis, dont l'un est séropositif, pour le viol d'un adolescent franco-suisse en juillet. Cette affaire a suscité l'embarras des autorités locales.
L'énoncé du verdict par le juge, Fahmi Mounir Fahmi, un Egyptien, n'a pris que quelques secondes.
 
"Quinze ans de prison, c'est quoi? Rien pour un homme qui a reconnu avoir le sida et savait qu'il allait le transmettre. C'est un multirécidiviste qui avait déjà onze condamnations", a déclaré la mère de la jeune victime. "Si mon fils a le sida, je me battrai jusqu'à la fin de ma vie", a-t-elle confié.
Criminalité reconnue
"Je respecte la décision de la justice. Mais si on prend l'exemple de la France ou de la Suisse, ce criminel aurait eu au minimum 30 ans", s'est-elle encore exclamée. Son avocat a indiqué qu'il allait faire appel.

"Quinze ans, ce n'est pas suffisant pour un crime aussi horrible. Pour nous, c'est une tentative de meurtre. Nous espérions un châtiment plus sévère et dissuasif. Mais la justice a été rendue. Elle a reconnu que ce sont des criminels. Je pense que c'est un premier pas", a ajouté l'avocat.

Le ministère public avait requis la peine maximale contre les deux accusés adultes. Dans le code pénal émirati, la peine maximale, qui est laissée à la discrétion du juge, peut aller jusqu'à la peine de mort. Le troisième accusé, un mineur, est jugé séparément devant un tribunal pour enfants.
Procès en Suisse?
La mère a menacé d'intenter un procès en France et en Suisse à plusieurs hauts responsables des Emirats et de Dubaï pour "mise en danger de la vie d'autrui" si les autorités locales n'accédaient pas à sa demande d'ouvrir un centre pour personnes violées (voir ci-contre).

Selon l'acte d'accusation, le 14 juillet, l'adolescent, alors âgé de 15 ans, et un autre jeune Français du même âge sortaient d'un centre commercial huppé de Dubaï quand un jeune Emirati qu'ils connaissaient leur a proposé de les raccompagner chez eux en voiture. Dans le véhicule se trouvaient deux autres Emiratis âgés de 18 et 36 ans. La voiture a alors changé de direction et pris la route du désert, où l'adolescent a été violé sous la menace d'un couteau et d'une canne de billard. Les avocats de la défense avaient soutenu qu'il s'était agi d'une relation sexuelle "consentie et non imposée" et que la victime était un "menteur".

ats/bri

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